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Oui à la QVT, non au bonheur au travail ?

Rédigé par Coralie Schmitt 

 

1. Pourquoi parler de QVT plutôt que de bonheur au travail ?

 

Est-ce aux entreprises de faire le bonheur des salariés ? La réponse ne va pas forcément de soi…

 

Personnellement, je n’en suis pas sûre…  En revanche, les entreprises peuvent – et  à mon sens devraient –  agir sur l’organisation du travail pour permettre à leurs salariés de pouvoir faire un travail de qualité, qui ait du sens pour eux et sur lequel ils aient suffisamment de pouvoir d’action pour pouvoir adapter leurs modes opératoires aux contraintes et aux imprévus.

 

Même si le terme est parfois dévoyé et utilisé comme synonyme de bonheur au travail, la Qualité de Vie au Travail est un concept plus concret et plus large qui permet de remettre le travail au coeur des débats en se centrant sur différents aspects de la vie au travail : le contenu du travail, ses conditions d’exercice, son organisation, le système de relations sociales dans lequel il s’inscrit, la capacité des individus  à agir sur leur travail, le sens qu’ils donnent à leurs actions et leur perception de la qualité de ce qu’ils font.

 

Dès lors, ce concept dépasse largement la seule question des conditions de travail ou du bonheur au travail.

Réfléchir sur la qualité de vie au travail, c’est aussi réfléchir sur les conditions nécessaires à la bonne réalisation d’un travail de qualité.

 

2. Quels liens entre QVT et performance économique ?

 

La corrélation entre QVT et performance économique est aujourd’hui établie et reconnue.

 

Premièrement, les entreprises qui agissent pour assurer une bonne qualité de vie au travail recrutent plus facilement et fidélisent leurs salariés. La QVT peut constituer un réel facteur d’attractivité, notamment auprès des jeunes.

Elle est aussi déterminante dans l’engagement des salariés. Il existe sur cet aspect une littérature scientifique foisonnante. Il en ressort que des salariés engagés dans l’entreprise sont moins souvent absents, moins stressés, changent moins souvent de poste ou d’entreprise, fournissent plus d’efforts, font un travail de meilleure qualité et prennent plus d’initiatives. Les gains espérés de l’engagement sont donc potentiellement importants.

 

En revanche, certains continuent à s’interroger pour savoir si c’est la QVT qui permet d’être plus compétitif… ou si c’est la performance économique qui permet de générer une meilleure qualité de vie au travail… En d’autre termes, quel est le point de départ et par quoi commencer ?

Est-ce réellement possible de répondre à cette question ? Et est-ce d’ailleurs la bonne question à se poser ?

Les deux aspects sont sans doute en interaction permanente, mais l’intérêt ne serait-il pas avant tout de chercher à enclencher un cercle vertueux  ? 

En premier lieu, la qualité de vie au travail constitue un réel levier de compétitivité pour les entreprises en permettant de mieux mobiliser le potentiel des employés et de l’organisation. Ensuite,  la performance permet de disposer de ressources qui peuvent être consacrées à poursuivre l’amélioration des conditions d’exercice du travail…

QVT et performance peuvent donc s’entretenir et se renforcer mutuellement… au service du développement des salariés comme de l’entreprise…

 

 

Pour aller plus loin, consulter le dossier complet  :

La qualité de vie au travail : un levier de compétitivité.

Par : Emilie Bourdu, La Fabrique de l’industrie Marie-Madeleine Péretié, Aract Ile-de-France Martin Richer, Terra Nova