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Burn-out : la HAS propose un repérage des symptômes pour établir le diagnostic

Burn-out : au-delà des débats, faire le bon diagnostic et proposer une prise en charge personnalisée

 

Retrouvez ci-dessous une synthèse des recommandations de la HAS ou Lisez ici l'intégralité du Communiqué de presse de la HAS du 22 mai 2017  

 

Sujet à débat et à controverse, le « syndrome d’épuisement professionnel » peut avoir des conséquences graves sur la vie des personnes et nécessite une prise en charge médicale.

Syndrome complexe et aux manifestations diverses, il est mal connu, difficile à repérer, parfois diagnostiqué à tort ou confondu avec d’autres troubles psychiques.

La HAS publie des recommandations pour aider les médecins traitants et médecins du travail à diagnostiquer le burn-out, le prendre en charge de façon adaptée et accompagner le retour au travail.

 

Entré dans le langage courant, le terme « burn-out » est aujourd’hui utilisé pour décrire toute sorte de stress, de grande lassitude ou de fatigue par rapport à son travail. Il s’agit pourtant d’un véritable syndrome qui se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental profond, causé par un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes.

 

L’objectif du travail de la HAS est de permettre aux professionnels de repérer les symptômes et de dresser le bon diagnostic, afin de proposer une prise en charge personnalisée et d’aider au retour au travail.

 

Plusieurs étapes sont préconisées : 

  • Repérer les manifestations du burn-out...

Les principaux symptômes sont aussi bien d’ordre émotionnel (anxiété, tristesse, hypersensibilité, absence d’émotion...), cognitif (troubles de  la mémoire, de l’attention, de la concentration...), comportemental ou interpersonnel (isolement social, comportement agressif ou violent, diminution de l’empathie, comportements addictifs...), motivationnel (désengagement, remise en cause professionnelle, dévalorisation...) que physique (troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques, gastro-intestinaux...). 

 

  •  Analyser les conditions de travail et les facteurs individuels, afin d’établir le bon diagnostic

 Les symptômes repérables n’étant pas spécifiques au burn-out, il convient de s’intéresser en complément : aux conditions de travail (intensité et organisation du travail, exigences émotionnelles, autonomie et marge de manœuvre, relations dans le travail, conflits de valeurs, insécurité de l’emploi), à la personne et à son vécu (antécédents personnels et familiaux, événements survenus dans la vie personnelle, soutien de l’entourage, rapport au travail...).

 

  • Personnaliser la prise en charge du burn-out, sans recours systématique aux antidépresseurs

La prise en charge médicale du burn-out doit être individualisée en fonction des manifestations constatées, des éventuelles pathologies associées identifiées, de l’historique du patient et de son travail.

Elle repose principalement sur : un arrêt de travail, la combinaison d’interventions psychothérapeutiques ou psychocorporelles, un éventuel traitement médicamenteux si le burn-out est associé à des troubles anxieux ou dépressifs, l’intervention d’un psychiatre pour les cas complexes ou sévères,

 

  • Agir sur le contexte socioprofessionnel et accompagner le retour au travail

Il est nécessaire d’anticiper et de préparer le retour au travail. L’analyse du poste et des conditions de travail permettra de mettre en place d’éventuelles actions de prévention individuelle et/ou collective.

Un suivi régulier impliquant  le médecin du travail, le médecin traitant et, le cas échéant le psychiatre, est indispensable pour aider au maintien dans l’emploi du patient.